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N°8 |
bi-mensuel
de l'internet
culturel
et politique
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5.
Fathom. Transatlantique du savoir Le site se présente comme une plate-forme destinée à diffuser à un large public le savoir traditionnellement cantonné dans les universités, bibliothèques, musées et institutions culturelles. Les informations et documents qui seront disponibles sur le site ne sont pas, jusqu'à présent, accessibles en dehors des institutions fondatrices. Les disciplines couvertes seront: physique, médecine,
informatique, technologies, droit, économie, sciences sociales,
arts, journalisme. La Columbia University mettra à disposition
ses archives d'histoires orales: les mémoires de Kroutchev
ou de l'architecte Frank Lloyd Wright. La New York Public Library
apportera les 54 000 photographies retraçant le développement
culturel, architectural et historique de New York. (etc) Fathom veut se positionner sur le marché de l'enseignement
en ligne de deux façons: d'une part, en proposant des contenus
directement au public, mais sans dégrader les diplômes
délivrés par les universités participantes; d'autre
part, en vendant ses propres ressources aux universités en
ligne. Dans le jargon de la nouvelle économie, on pourrait
dire que Fathom veut faire à la fois du "BtoC", et
du "BtoB". Dans le premier cas, le public cible est, comme
l'indique Ann Kirschner, présidente de Fathom, celui des "nombreuses
personnes qui ont abandonné leurs études en raisons
des contraintes quotidiennes que nous connaissons tous: le temps,
l'argent, l'éloignement géographique". Dans
le deuxième cas, il s'agit de mettre à profit le développement
des universités en ligne, considérées aux États
Unis comme un "big business" potentiel. La plupart des contenus présentés seront d'accès gratuit. Des droits, fixés ultérieurement par chacune des institutions, seront demandés pour les recherches plus approfondies. Ce qui est gratuit à l'intérieur des établissements, le restera sur le site. Fathom utilisera donc la méthode d'accès a deux niveaux souvent utilisés sur les sites commerciaux de contenu. On sait qu'en France, par exemple, Louvre.fr est gratuit, mais Louvre.edu payant. La Columbia University qui semble être le pilote
économique du projet, pousse à la recherche de capitaux
extérieurs. En revanche, le directeur délégué
de la London School of Economics insiste à la BBC sur le fait
que "ce qui est intéressant dans Fathom c'est que le
projet est piloté par ce qu'on pourrait appeler des fournisseurs
de contenu du service public, plutôt que par des intérêts
financiers privés". Sources:
[http://www.internetactu.com/] du 06/04/2000 [http://news.bbc.co.uk/] [http://chronicle.com/] [http://news.ft.com/] Clic officiel: [http://www.fathom.com/]
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