N°1
édition du 21 décembre 1999

bi-mensuel de l'internet
culturel et politique
 
 
 
 Sommaire 
   
 
EDITORIAL  
1.Seattle, la nouvelle économie,
les gens 
 
 
 
ENJEUX  
2.Sale temps pour la corégulation  
 
3.Vie privée  
 
4.RealNetworks,  
l'espion qui venait du son  
 
5.Les consommateurs 
portent plainte : Cybercâble vs Microsoft 
 
 
 
INDUSTRIES DE CONTENU  
6.Fnac en ligne :
le média dans le magasin  
 
7.BFM à la demande  
 
8.TF 1, 2, 3 Partez!  
 
9.Lagardère met de l'ordre 
dans ses contenus  
 
10.Softissimo  
 
 
VU D'AILLEURS  
11.Des start-up mettent les cours d'universités américaines en ligne
 
 
 
TECHNOLOGIE  
12.La vidéo plein écran sur Internet? 
 
13.WAP doux WAP
 
 
 
ON A LU 
 14."Le nouvel ordre numérique"  
de Laurent Cohen-Tanugi  
 
LE BILLET
15.Populis, que le peuple se révolte ! 
 
LE DOSSIER
16.Les libraires en ligne françaises 
 
 
 
 
 
EDITORIAL 

 
1.Seattle, la nouvelle économie, les gens 
Quelle est la leçon de Seattle pour la nouvelle économie ? 
On ne peut pas dire que l'internet ou le commerce électronique aient occupé une grande place au sommet sponsorisé par Microsoft. Mais, malgré cette discrétion, les maîtres du «global business» devraient décortiquer avec soin l'échec de Seattle et se pencher en particulier sur cette nouveauté imprévue : l'irruption des «gens» dans les débats des sommets consacrés à la mondialisation. 
Les  gens  justement profitent de la nouvelle économie, comme ils profitent  du commerce mondial. Ils tirent parti de la baisse des prix des technologies de l'information. Ils accèdent à de nouveaux biens et à de nouveaux services. Ils ont la possibilité non seulement de communiquer sur le réseau, mais aussi d'y mettre en valeur leurs propres initiatives économiques. Et finalement ils profitent de cette croissance qui doit bien avoir un lien avec la nouvelle économie. 
Il y a mieux. 
Les gens adorent qu'on leur donne un portable, ou un ordinateur ; ils adorent la gratuité. Les économistes disent que ça permet de supprimer l'«effet de seuil». Ca fait quand même un drôle d'effet aux gens. Les produits des pays de l'est aussi sont devenus gratuits brutalement. Et Thomson Multimédia valait un franc. On donne la musique et les journaux ; il paraît qu'on va donner les livres et les voitures. 
En échange, les gens auront seulement à s'engager à consommer ce qu'ils auraient de toutes façons consommé. Vu comme ça, c'est formidable, la nouvelle économie : plus rien n'a de valeur, sauf le consommateur. Il y a des tempéraments inquiets qui parlent de vie privée, ou d'inégalité. Mais les gens ont envie d'y croire, à la nouvelle économie. 
Si vous pensez que les «gens» raisonnent comme ça, oubliez Seattle : il ne s'est rien passé. 

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ENJEUX  
 
 
 2.Sale temps pour la corégulation 
Pour le Gouvernement, c'est sans doute la fin du beau consensus autour de ses actions pour la société de l'information : son projet de corégulation de l'internet rencontre chez certains internautes militants une opposition croissante. 
L'organisme de corégulation était annoncé depuis longtemps. Né dans un rapport du Conseil d'État préparé sous le gouvernement précédent et remis à celui-ci, il a été annoncé par Lionel Jospin dans le paquet de mesures législatives et réglementaires à Hourtin, à l'Université de la communication au mois d'août dernier. Ses conseillers et les membres du Conseil autour du rapport ont battu les planches numériques pour présenter, non sans arrogance parfois, le caractère d'évidence d'un tel organisme. Un colloque en septembre, une consultation publique et une mission confiée à Christian Paul, député de la Nièvre, devaient boucler le tout. 
C'était sans compter la méfiance que toute idée d'organisme de l'internet suscite ici et là. Ce sont d'abord les autorités de régulation, qui craignent de voir échapper une partie de leurs prérogatives, ou, plus sérieusement, d'être empêchées dans leurs activités par un nouvel organisme. À l'issue du Sommet des régulateurs organisé par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, Hervé Bourges déclarait que leurs débats avaient montré que le concept d'autorégulation demeurait flou. C'était sans compter sur l'opposition "républicaine" portée par Patrick Bloche, qui voit dans de tels organismes un affaiblissement de l'État de droit. On a vu la mobilisation de l'Initiative pour un internet solidaire, l'IRIS qui, dans sa contribution - du bout des lèvres - à la consultation publique organisée sur l'internet s'oppose fermement à cet organisme. Ce fut la manifestation face à l'Unesco du Comité des médias libres, adepte de jeux de mots en tout genre : Bourges et Jospin, vous nous faites bien réguler ! Ce sont maintenant les portes voix des internautes francophones militants qui prennent position. De l'autre côté de l'Atlantique, les chroniques de Cybérie ricanent... Le modérateur de la liste Biblio-fr, ancienne et écoutée sur le Web francophone, prend position contre l'organisme en question. Bernard Lang, de l'AFUL et de l'ISOC, marque sa méfiance. 
C'est aussi l'honorable parlementaire en mission interpellé dans Libération par David Dufresne : "Depuis, M. le député, je dois vous dire très respectueusement qu'une brise de panique, qui pourrait bien devenir vent puis bourrasque, souffle dans le sous-monde des internautes..." avec ce ton posé que prennent les gens certains de leur conviction et qui fait peur aux pouvoirs en place depuis 1789. 
Alors, dans sa réponse, Christian Paul qui ne pensait sans doute pas que sa mission ferait se lever les boucliers numériques, veut rassurer le journaliste et lâche: "L'objet des mois de concertation qui s'engagent est bien de trouver la juste place pour un tel organisme, voire de s'assurer que sa création est opportune..." 
Dès lors, on ne comprend plus. Jamais les déclarations du Premier ministre n'ont fait montre d'une telle retenue... Ne déclarait-il pas le 1er décembre: "La corégulation nécessite en effet un dialogue constant entre tous ses participants. (...) il faut sans doute songer à un espace plus stable d'échange et de dialogue entre acteurs privés et publics. C'est le sens d'une proposition que m'a faite le Conseil d'État. Il s'agirait de réunir en un même lieu l'ensemble des parties prenantes à la corégulation, afin d'encourager le dialogue et le partage d'expériences, de favoriser la diffusion des meilleures pratiques, de prévenir les conflits, d'émettre éventuellement des recommandations ou d'adresser des propositions aux pouvoirs publics. " et la lettre de mission précisait : 
" Le Gouvernement a décidé de constituer une mission de préfiguration, en concertation avec les représentants des pouvoirs publics, des éditeurs de contenus, des prestataires de services en ligne, des utilisateurs et des intermédiaires techniques de l'internet. Celle-ci aura pour tâche de définir le contour exact des compétences que pourrait exercer le futur organisme de "corégulation", ainsi que les modalités concrètes de sa mise en place." 
À force de croire que l'internet n'est pas politique et qu'une idée issue d'un cadre de pensée très libéral pourrait convenir à l'ensemble des sensibilités, ceux qui se voulaient être les "Al Gore" français pourraient bien avoir leur Seattle. C'est peut-être le premier vrai combat des internautes français. Ils doivent le gagner car on voit mal comment on pourrait coréguler sans eux. 
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Sources: [http://www.article11.net/] 
[http://www.liberation.fr/multi/actu/semaine991129/spec991203d.html] 
[http://listes.cru.fr/arc/biblio-fr@cru.fr/mc/msg00054.html]
Clic officiel: [http://www.internet.gouv.fr]
 
 
  

3. Vie privée 
RealNetworks qui nous espionne, Intel qui nous tatoue, Aol qui ne garantit pas plus d'un an la non utilisation de nos données personnelles. Le respect de la vie privée sur l'internet, la "privacy" anglo-saxonne est à l'ordre du jour. Il est évident que c'est un sujet politique qui rejoint les joutes autour de la responsabilité des intermédiaires, hébergeurs, fournisseurs d'accès. Entre ma liberté, mon droit à l'anonymat et ma responsabilité, il y a la façon dont je vois le monde et le prix politique que je suis prêt à payer ou non. 
Prix politique ? Oui, mais pas seulement. Il fallait sans doute être naïf pour penser que l'internet permettait l'anonymat. Un simple survol de son mode de fonctionnement montre que la base du protocole, c'est la trace. Dès lors, des petits malins ont pensé faire payer l'anonymat en ligne. La société canadienne "Zero Knowledge" propose de naviguer sur le Web dans l'anonymat le plus complet pour... 50$ par an. On vous fournit un pseudonyme avec lequel vous effectuerez vos interneteries habituelles. Les communications entre votre ordinateur et le serveur de la société seront brouillées et cryptées pour que l'on ne retrouve pas votre trace. Zero Knowledge invente la "couverture" numérique qui promet qu'elle-même ne pourra pas connaître votre identité. Selon le San Jose Mercury, le système a reçu les félicitations d'un avocat spécialiste de la vie privée et d'un pirate informatique... anonyme (lui aussi). 
La dérive est assez déroutante, même pour des Américains. Si la vie privée est un droit inviolable, doit-on payer pour qu'il soit respecté. Si vous payez, vous serez en paix, si vous ne payez pas, tout pourra vous arriver. Dès lors, la problématique de l'anonymat risque fort de se retourner contre ceux qui en sont les défenseurs les plus farouches. Imaginez que l'on puisse légalement payer pour ne pas mettre de plaques d'immatriculation sur sa voiture et que l'on puisse impunément filer tous vos déplacements dès lors que vous n'auriez pas payé cet anonymat ? 
Entre être anonyme contre rançon, systématiquement, et refuser d'être espionné impunément sans mon accord, je choisis. 

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4.RealNetworks, l'espion qui venait du son 
L'affaire peine la communauté des internautes. RealNetworks les espionnait ! La peine tient sans doute moins au préjudice subi qu'à la déception envers LE modèle des entreprises du Net. RealNetworks a été, pendant toute la "première période" du Web, le standard du logiciel audio, puis vidéo, sur la Toile. C'est RealNetworks - tout comme Netscape - qui a contribué à populariser le  modèle du logiciel gratuit à télécharger sur le Web, cherchant sa rémunération sur des versions payantes plus sophistiquées ou sur des versions professionnelles permettant d'encoder. Quel internaute de la première heure n'a pas téléchargé, ému, les versions successives de Realaudio, puis de Realvideo qui permettait d'écouter cette station FM des provinces sud de Panama ? 
RealNetworks déposait un mouchard. Est-ce vraiment une surprise ? Tous les utilisateurs des logiciels de cette société ont obligatoirement remarqué qu'à l'installation, les boites de dialogue les interrogeaient sur leurs goûts musicaux et sur leurs goûts en général : jazz, informations, sports, rock... Vous répondez ce que vous voulez. Peu importe. On vient de s'apercevoir que toutes les versions du logiciel téléchargé avaient un tatouage unique qui permettait, associé aux réponses données aux questions précédentes, de créer une base de données très "big brother". 
Les Américains sont sous le choc ! Ce type de pratiques est  proscrit des codes de bonne conduite promulgués en l'autorégulation par l'industrie, le fameux label "Trustee" auquel RealNetworks a adhéré. 
De toute façon, il pourrait bien arriver à RealNetworks ce qu'il arrive à Netscape. Une baisse continue des parts de marché face à Microsoft. Dont le Media Player gagne du terrain et bénéficie d'un taux de croissance de 34% par mois du nombre d'utilisateurs, alors que le Real Player ne progresse plus que de 5,3%, selon une étude publiée par le magazine PC Data. Mais ce n'est pas grave, Rod Glaser, le P.D.G. de l'entreprise est devenu en peu de temps une des premières fortunes mondiales. Où travaillait-il avant ? Chez Microsoft. Mais cela n'a rien à voir... 
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5.Les consommateurs portent plainte : Cybercâble vs Microsoft... 
Mécontents du service d'accès à l'internet par le câble : Cybercâble, de la Lyonnaise des Eaux qui, le 20 septembre dernier, sans avertissement préalable, a divisé par quatre le débit maximal accordé à chaque client (512kbps au lieu de 2Mbps), les clients se rebiffent, fondent une association , "LUCCAS", et attaquent l'entreprise en référé devant le tribunal de grande instance de Paris... 
La démarche rappelle celle de consommateurs qui, après la décision de justice contre Microsoft, ont décidé de porter plainte collectivement contre l'entreprise de Bill Gates et de demander des dommages et intérêts. 
Le rapprochement n'est qu'apparent. Dans le premier cas, il s'agit de "vrais" consommateurs qui se regroupent spontanément pour ester en justice et qui sont soutenus par d'autres associations comme l'ISOC, l'AUI et l'ADIM (Association Des Internautes Mécontents). Dans l'autre cas, il s'agit de consommateurs "agis" par des avocats qui voient là une bonne occasion de gagner de l'argent. 
Ceci ne vaut sans doute pas cela : attention aux apparences ! 
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INDUSTRIES DE CONTENU   
 

6.FNAC en ligne : le média dans le magasin 
Quel changement entre le nouveau site, fnac.com, mis en ligne le 25 novembre et le précédent ? 
D'abord, une organisation beaucoup plus systématique du commerce en ligne, portée par Fnac direct, le département de vente à distance qui comptera 120 employés à la fin de l'année : un million de références avec Alibabook, 400000 disques, des extraits musicaux à télécharger, un magasin virtuel de logiciels. 
Ensuite, des contenus avec l'onglet fnac.net (ne pas confondre avec l'ancien fnac.net, accès gratuit à l'internet, confié à Mageos.com...). Comme l'avait indiqué Jean Christophe Hermann, DG de Fnac Direct, fnac.com, c'est «un magasin qui abrite un média». Christian Pinault, PDG de la Fnac, est assez catégorique sur ce point : prudent quand aux perspectives immédiates du commerce électronique, il ne le conçoit pas sans la publication d'un contenu. Avis aux avaricieux de l'e.commerce : ne pas se contenter de la mise en ligne du catalogue et du bon de commande ; il faut encore le magasin virtuel et l'accompagnement d'un media. Pour le moment, fnac.net fait des débuts plutôt modestes autour de deux rubriques «culture plus» et «multimédia», sans arriver à bien se distinguer du reste du site. La Fnac devrait investir 300 MF sur ce projet en trois ans. 

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Sources:  [http://www.journaldunet.com] interview de J-C Hermann 
[http://www.nouvelobservateur.com] interview de C.Pinault
Clic officiel: [http ://www.fnac.com
  
  
  
 
7.BFM à la demande 
BFM, radio privée d'information en continu, innove sur l'internet. Tirant parti d'un ban de production de programmes entièrement numérique, la radio s'installe sur le Web. Non seulement vous pouvez écouter à la demande tous les reportages de la station mais vous pouvez également composer "votre radio" à l'aide d'une interface simple et très intuitive. En quelques clics sur des cases à cocher, vous composez votre programme, sautez le sport ou, au contraire ne gardez que lui, vous vous gavez de politique ou vous vous mitonnez un "format" bref sur la rubrique "nouvelles technologies". Vous pouvez ensuite écouter votre programme en continu. Votre profil est mémoire et tant que vous ne changez pas d'ordinateur ou n'effacez pas le cookie mouchard qui a été envoyé et qui permettra au serveur de vous reconnaître, vous pourrez, à volonté réécouter votre programme mis à jour. 
Peu d'écrit sur le site. Contrairement aux autres radios présentes, qui, pour la plupart, ont développé une rédaction écrite, les programmes audio sont seulement assortis de fiches de présentation. BFM reste donc avant tout une radio. 
RFI préparerait pour le début de l'année un service équivalent. 
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Clics officiels: [http://www.radiobfm.com 
[http://www.rfi.fr]
 
 

 
8. TF1, 2, 3 Partez! 
TF1 vient de lancer son nouveau site d'information en continu et c'est un véritable nouveau média qui n'est rendu possible que sur l'internet. 
À voir en priorité, les interviews des vedettes de la politique qui sont accessibles en vidéo à la demande et assorties de nombreuses données associées : biographie, autres déclarations de la personnalité, documents annexes. Des canaux de dialogue en direct permettent l'interactivité. 
Mais le site est plein d'astuces. La une est multimédia : des dernières minutes à la minute près. Des reportages avec des incrustations vidéos. Une carte géographique interactive pour les informations internationales, un juriste en ligne... 
Stratégie internet : dès la première page des liens vers d'autres sources d'information : Europe 1, le Monde, le Point... Jamais vu dans la presse papier sauf lorsque les titres appartiennent à un même groupe de presse. 
Le concurrent de e-tf1 à la télévision ? Sans doute LCI... Tiens tiens. Mais LCI, ça appartient à TF1. Je ne dois pas avoir tout compris... 
En tout cas, ce n'est pas i-télévision, la télé de proximité de Canal +. L'info de e-tf1 demeure classique dans le choix des sujets. 
TF1 a déclaré qu'elle consacrerait dorénavant et pendant quatre ans 90 millions de francs (13,7 millions d'Euros) à ses activités internet. M6, la petite chaîne qui monte aussi sur l'internet devrait bientôt suivre. 
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Clic officiel : [http://infos.tf1.fr/info/home/home.cfm 

 
  
 
9. Lagardère met de l'ordre dans ses contenus 
Quels sont les contenus stratégiques pour un grand groupe multimédia et quel est leur prix ? 
Les nouvelles récentes sur les opérations réelles ou vraisemblables du Groupe Lagardère donnent des indications intéressantes. 
Après l'acquisition, en novembre, de 75% de l'agence de photojournalisme Gamma, la filiale presse du groupe Hachette Filippachi Multimédia s'apprêterait à prendre une participation de 25% dans une autre agence indépendante : Sipa, avec ces acquisitions, HFM fait pièces à Getty Images et Corbis, propriété de Bill Gates, et acquéreur récent de Sygma. 
Simultanément, le groupe se préparerait à vendre sa filiale américaine Grolier spécialisée dans l'édition de logiciels et d'encyclopédies multimédia. Il pourrait d'autre part prendre position dans CanalSatellite. Sipa a un CA de 115MF, et Grolier Inc, de 313M$. 
La migration des entreprises de contenu vers le numérique a un prix élevé, qui précarise leur indépendance. 

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Sources: [http.//www.archives.latribune.fr] (30/11/99) 
Le Figaro (27-28/11/99)
Clic officiel:  [http.//www.lagardere.fr]
 
 
 
  

10. Softissimo 
L'entreprise Softissimo, spécialisée sur le marché des logiciels linguistiques: correcteurs orthographiques (Hugo, Hugo +), traducteurs automatiques (Reverso, Webview), dictionnaires multilingues informatisés, a signé un accord avec France Télécom pour proposer sur le portail "Voilà" un service de traduction automatique. 
Belle réussite commerciale pour la petite société française. Pari risqué cependant. On sait que les Français aiment particulièrement se gausser des approximations de la traduction automatique... Essayé sur le style assez décalé des Webzines américains, la traduction n'est pas toujours compréhensible. 
Cependant, on commet toujours l'erreur d'évaluer ce genre de service sur une langue étrangère que l'on maîtrise peu ou prou. Il faut l'essayer sur une langue que l'on ne comprend pas du tout. Vous n'êtes pas germaniste ! Allez vous promener sur le Web allemand grâce à ce service... Vous y verrez déjà beaucoup plus d'avantages. 

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Clics officiels: [http://voila.fr 
[http://www.softissimo.com]
 

 
 
 
  
VU D'AILLEURS  

11. Des start-up mettent les cours d'universités américaines en ligne  
Deux start-up, UNext.com et Pensare, nouent des accords avec de prestigieuses universités américaines pour diffuser des cours de haut niveau à destination des cadres des grandes entreprises. 
S'appuyant sur la notoriété internationale des universités telles qu'Harvard, Stanford, Columbia ou encore sur la participation de certains prix Nobel, ces deux start-up espèrent attirer les cadres des grandes entreprises implantées dans différentes régions du monde, notamment l'Asie. Si certaines universités rechignent à céder leurs cours à des partenaires privés, elles n'ont pas les capacités propres de faire du développement multimédia qui permettrait d'élargir leur public. UNext est prête, souligne un de ses fondateurs, à dépenser des dizaines à des centaines de millions de dollars pour former en ligne les cadres du monde. 
L'université Columbia fut la première à signer en mars 99 un accord avec UNext, l'université contrôlant l'utilisation faite par UNext de son nom et des contenus qu'elle apporte (estimés à 120 millions de dollars). En échange, l'institution recevra sur cinq ans un minimum garanti de 20 millions de dollars. D'autres universités ont suivi : l'Université de Chicago, Stanford et même la très anglaise London School of Economics. Après avoir été un consortium, UNext est devenue une société indépendante capable de lever des capitaux et d'utiliser des stock option comme monnaie d'échange avec les fournisseurs de contenu que sont les universités. 
Persane a quant à elle signé un accord avec Harvard portant sur la création de six cours sur internet. L'université recevra des royalties sur les cours exploités. Côté développement, il a été fait appel à Thomson Multimédia France. 
Dans l'attente du lancement de ces initiatives, les acteurs restent dans l'expectative et s'interrogent sur la viabilité de tels projets. IBM qui est partie prenante du projet d'UNext déclare que «tout ne peut s'enseigner à travers le Web», Harvard affirme recevoir parfois plus d'une proposition de partenariat par semaine. Des questions surgissent : jusqu'où s'engageront les universités dans le capital de ces entreprises ? les cours seront-ils toujours la propriété intellectuelle de l'enseignant ? Que deviendront les universités locales, notamment celles du Tiers-Monde, dans lesquelles se forment encore les cadres des grandes entreprises dans le monde ?  

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Synthèse d'un article paru dans The Standard, 22/10/99.  
Version anglaise intégrale : [http://www.thestandard.com/article/display/0,1151,7122,00.html] 

 
 
 
 
 
TECHNOLOGIE
  
12. La vidéo plein écran sur Internet? 
Start-up californienne, Pixelon se targue de diffuser des séquences animées en plein écran sur internet suivant la technique du streaming. Le principe : lors du téléchargement du fichier vidéo, une partie des données sont stockées à l'avance dans la mémoire, en même temps que défilent les images. Protégeant jalousement les secrets de ce nouveau système d'encodage, Pixelon a l'ambition de devenir l'incontournable de la diffusion de la vidéo sur le Web. 
Mais qu'en est-il aujourd'hui pour l'internaute «moyen», celui connecté par modem ? La page d'accueil du site lui promet des images «comme la TV, même mieux». 
Si vous tentez d'accéder à la version Flash du site de Pixelon avec Netscape Communicator (version 4.05 muni d'un plug-in déjà rompu à la consultation de sites Flash), il vous est répondu : «Désolé, mais le site de Pixelon est si technologiquement avancé qu'il requiert la version 4.0 de Flash Player». Bon, on se contentera de la version Html. Mais là, c'est une erreur JavaSript qui empêche le téléchargement d'une séquence de vidéo comique. On tente de se faire aider par le «show me how», mais cette fois c'est la page qui se bloque. 
Toujours est-il que lorsque ça marche, paraît-il que la vidéo est quelque peu saccadée. Normal, cette nouvelle technologie est adaptée aux accès de type ADSL, câble ou satellite. L' «internaute moyen» peut éteindre son ordinateur et rallumer sa télé. 
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Source: [http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2081-30965-MIA,00.html
Clic officiel: [http://www.pixelon.com]
  
  
  
  
13. WAP doux WAP 
Une bataille technologique d'envergure se déroule dans l'univers du téléphone mobile.  
Le point de départ est simple : il y a aujourd'hui, dans le monde, plus de téléphones mobiles que d'ordinateurs personnels et la connexion de ces mobiles à l'internet devrait être un marché gigantesque.  
Le conflit porte sur le protocole, le système d'exploitation, le navigateur, et la connexion du portable à ses périphériques, bref, toute la technologie.  
  1. Protocole : le déjà assez célèbre WAP (Wireless Application Protocol), qui repose sur WML (Wireless Markup Language), a été promu par la société américaine Phone.Com (ex Unwired Planet), dirigée par le français Alain Rossman, avec le soutien de Nokia, Motorola, Ericsson .  Microsoft a d'abord argumenté sur l'augmentation prévue de la bande passante des réseaux sans fil (normes GPRS et UMTS) pour conserver sur le mobile les normes et langages génériques de l'internet (HTML).  
  2. Système d'exploitation : les industriels des terminaux de télécom, déjà cités, se sont ralliés à Epoc, développé par la société anglaise Psion. Leur filiale commune Symbian a livré, en mars 99, Epoc 5, basé sur Java. Epoc fait le pont entre les mobiles et les assistants personnels qui ont rendu célèbre Psion.  Microsoft propose Windows CE et a créé, à cette fin, avec Qualcomm, Wireless Knowledge, dont l'architecture a été retenue par les Baby Bells. C'est un aspect des tentatives de Microsoft d'étendre sa position dominante sur les systèmes d'exploitation au delà des PCs et des serveurs.  
  3. Navigateur : Phone.Com a réussi, s'appuyant sur le WAP, à diffuser à faible prix son navigateur UP.Browser, se réservant les logiciels serveurs qui gèrent la transmission de données entre serveurs internet et mobiles. Il entre en concurrence aujourd'hui avec Nokia.  

  4. Microsoft préconisait, avec STNC, un navigateur HTML.  
    Mais les promoteurs de Symbian, qui ne veulent pas se limiter aux combinés actuels et à la technologie WAP, ont décidé que leur système d'exploitation Epoc serait compatible avec le navigateur HTML de STNC-Microsoft.  
    On assiste aujourd'hui à un chassé-croisé, puisque le 08/12, on apprenait coup sur coup, le lancement par Microsoft de la suite Mobile Explorer, totalement compatible avec le format WAP, et permettant un double décodage HTML et WAP 1.1, puis, dans la foulée, un accord Ericsson - Microsoft pour créer une société conjointe favorisant la présence de Mobile Explorer dans les produits Ericsson.  
  5. Connexion : comment se parlent les différents appareils sans fil, et comment parlent ils à l'ordinateur ou à l'imprimante ? La réponse s'appelle Bluetooth, et elle vient d'Ericsson. C'est une solution radio, c'est à dire...sans fil. Elle avait été acceptée par toute l'industrie, sauf Microsoft.   
La bataille autour de WAP semble opposer deux conceptions de la dimension internet du mobile : en gros, il sera plus ou moins aux normes de l'internet actuel. La concurrence Microsoft vs Phone.com rappelle le précédent conflit avec Netscape.   
Mais cette bataille générale, qui ne fait que commencer, souligne aussi le nouveau rapport de forces entre l'industrie informatique et celle des terminaux de télécom, dans laquelle l'Europe est mieux placée que les Etats-Unis.  
Un peu dur à suivre, mais c'est la rançon pour devenir résolument débranché.   
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Source:  [http://www.news.cnet.com
Clics officiels: [http://www.mobinet.com]   
[http://www.microsoft.com]   
[http://www.ericsson.com]   
[http://www.bluetooth.com] 
[http://www.phone.com]
  
 
 
 
 
 
ON A LU 

 
14. «Le nouvel ordre numérique»de Laurent Cohen-Tanugi 
Aux Editions Odile Jacob, Laurent Cohen-Tanugi présente la dimension juridique et économique de la société de l'information, selon la problématique «convergence et régulation». Il décrit le développement des trois secteurs (informatique, télécommunications, audiovisuel), les fondements de la domination américaine, la question des règles. 
Le livre a deux limites. 
Si le tournant de l'internet marchand n'est plus à discuter, il s'en faut de beaucoup que le nouvel ordre numérique résulte de la seule stratégie des grands acteurs économiques privés. Les pouvoirs publics, en tout cas l'état américain, et l'internet comme mouvement de société continuent à jouer un rôle décisif. 
On regrette aussi que L. Cohen-Tanugi n'ait pas consacré au moins une introduction à la question de la nouvelle économie. 
Malgré ces réserves, «Le Nouvel Ordre Numérique»  est le meilleur dossier paru en français pour un large public sur l'économie de la société de l'information, et particulièrement sur l'économie de la convergence. 
Prix : 130FF. 

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Clic officiel : [http://www.odilejacob.fr] 

 
 
 
 
 
LE BILLET  
  
 
15. Populis : que le peuple se révolte! 
"Sur internet comme dans la vie." 
"Votre nom est-il déjà sur Internet ?" 
"Soyez vous-même sur internet." 
Ce sont quelques-uns des slogans qu'arbore le site de Populis.com, premier site francophone de vente de noms sur l'internet.  
C'est simple, Populis vous propose de servir d'intermédiaire pour acheter un nom de domaine correspondant à votre patronyme et d'héberger ensuite votre site personnel à votre adresse en « com », ".org" ou ".net" et même dans des domaines nationaux peu regardants sur qui dépèce leur territoire virtuel. Essayez le point ".dk", par ce temps hivernal, c'est du dernier chic.  
Votre chroniqueur, narcissique au delà de l'acceptable, n'a pas pu s'empêcher de tester le service.  
Je saisis mon prénom et mon nom et j'attends ! Zut, mon nom en ".com", celui par lequel mon père pensait que ma fortune personnelle naîtrait, est déjà pris. Mais je peux savoir qui c'est. Vagues craintes paranoïaques... Qui s'attribue ma tribu ? Ouf, ce n'est pas un cousin. 
Mais chance, on me sourit et j'apprends que mon nom en ".net" et en ".org" sont disponibles et qu'ils coûtent... 70$ chacun. (Seulement 70$, cela prouve que j'ai encore du chemin à faire dans la vie...) Si je m'appelais Rolls ou Royce, je suis certain que cela ne coûterait pas ce prix là. Et si je faisais semblant de m'appeler Lionel Jospin, ou Christian Paul, par exemple, je pourrais acheter ce nom ? Oui. D'abord c'est pas une marque ! Je suis cependant satisfait du faible prix de mon vrai nom sur le Net, quoiqu'un peu vexé.  
Je choisis le domaine en ".net", qui me semble de bon aloi. D'ailleurs, je n'ai aucune intention d'organiser quoi que ce soit et je laisse le ".org" à la branche ennemie de la famille. Au premier clic, j'apprends que je devrai attendre quelques semaines si je veux acheter mon nom... en français... Tant pis, je décide de le "buyer" en English ou du moins de voir comment faire. Je dois remplir un formulaire très précis comprenant mon numéro de téléphone et mon adresse (pays par défaut (United-States) je cherche la France... Tiens, il y en a deux (France et France européenne et même trois si l'on compte des "southern territories". S'agit-il de la Corse ?) 
Mais, problème, après avoir saisi patiemment toutes ces informations dans une langue étagère pour acheter, lacanien, rien moins que mon nom sur l'internet, on me demande de cliquer pour continuer sans me dire ce que l'on va faire de mes informations. 
Alors là non. Je veux bien dépenser 70$ pour embêter la cousine Berthe et frimer sur mes cartes de visites, pas nourrir une base de données occulte dont je ne sais rien. J'abandonne et laisse mon nom à tout vent. 
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LE DOSSIER
  
 
16. Librairies en ligne françaises 
Le livre semble bien être un des objets types du commerce électronique : il se présente sous la forme de millions de titres qui ne peuvent être tous à la proximité du client et dont le transport ne présente pas de difficulté particulière. 
Le rôle de conseil du libraire continue à faire la force de la librairie de proximité même si le web permet de proposer des conseils de lecture sous différentes formes. 
La tradition de vente par correspondance de certains libraires, le recensement informatiques des livres, ont déjà bien préparé le travail en amont. Jean-Christophe Hermann (Fnac Direct) affirme que le livre est une belle locomotive sur le net.  
Le marché français des ventes de livres en ligne est évalué à près de 300 millions de francs, soit trois fois plus qu'en 1998. 
On sait que l'exemple est venu d'amazon.com, fondée en 1995 par Jeff Bezos, aujourd'hui transformée en «grand bazar» proposant : CD, DVD, cassettes-vidéos, jeux électroniques, jouets, outils de bricolages, équipements hi-fi et électroniques.... 

Les librairies généralistes 
En France, avec un certain retard et une caractéristique : le rachat des premiers entrants par les grands opérateurs (le processus qui remanie de fond en comble le monde de l'édition et des librairies étant celui des alliances et des fusions en vue de prendre le contrôle de l'industrie du contenu), trois weblibrairies généralistes se disputent la première place :  

- Bol, inaugurée le 4 février 1999, détenue à parts égales par le groupe allemand Bertelsmann et par Havas et qui, depuis le 10 décembre vend aussi des disques. 
- Alapage , (créée en 1996 par Patrice Magnard) est, depuis fin octobre 1999, filiale à 100% de France Télécom multimédia  
- Fnacdirect, département de vente à distance de la Fnac (groupe Pinault Printemps Redoute), a fait l'acquisition en mai dernier du site Alibabook et a ouvert récemment fnac.com. 
Si ces trois grands opérateurs ont fait connaître leur site par d'énormes campagnes publicitaires ; fondamentalement l'offre est la même : l'accès à la totalité du catalogues des éditeurs français, entre 400 et 450 000 références. Les bases de données bibliographiques permettant d'accéder aux catalogues ont été le point d'entrée du marché ; leur constitution est chère - entre 50 et 100F la fiche - et les trois grandes chaînes ont été intéressées par l'acquisition des starts up certainement en raison  de leur fichier client mais surtout à cause de leur base de données. Celles-ci sont d'ailleurs très comparables, elles ont été établies soit par Planète Livre (Alapage, Fnac) soit par Décitre (BOL). Pour le consommateur, la concurrence se situe donc du point de vue de la logistique (frais de port, délais de livraison) du contenu rédactionnel et de la qualité du service. 

Les libraires spécialisée
A côté de ces grandes chaînes, le marché laisse une place aux librairies électroniques spécialisées qui donnent accès à des livres rares ou épuisés, des ouvrages d'occasion, des thèses, à la littérature grise et à des livres étrangers. Quelques exemples, des plus connus au plus modestes : 

- Décitre, créée en 1906, se positionne comme un spécialiste de la vente par correspondance auprès des réseaux professionnels des bibliothèques et des centres de documentation et s'appuie sur sa propre base de données de 440 000 références. Selon Pierre Décitre, la base titre représente 15 000 journées de travail et à l'heure actuelle 6 personnes sont chargées de la mise à jour de la base.  
- Le Furet du Nord : à l'origine regroupement de douze librairies généralistes, récemment repris à hauteur de 78% par le réseau des cinq librairies Extrapole (racheté en 1998 par Hachette Distribution service du groupe Lagardère) 
- la librairie Lavoisier fournisseur d'informations professionnelles qui travaille depuis 50 ans en VPC et met en ligne sa base de données scientifique de 650 000 titres français, anglais et américains (uniquement scientifiques et techniques) ; la concurrence est internationale mais même amazon.com n'a pas toutes les références anglo-américaines proposées par Lavoisier.fr. 
- Chapitre.com, créée en septembre 1996, librairie indépendante centrée uniquement sur les livres francophones dont la spécificité est la recherche d'ouvrages anciens ou épuisés, propose 380 000 livres neufs, 150 000 livres anciens  
- La librairie des Feuillantines à Paris spécialisée dans les livres d'occasion ou épuisés de la littérature et des sciences humaines a ouvert son site : livre-a-paris.com (propose une rubrique «les introuvables de la semaine»). 
- Bdphilia.com, librairie virtuelle spécialisée dans la bande dessinée propose 8 000 références. Frais de port gratuit à partir de 100F d'achat. 
Le prix unique du livre 
Le problème majeur pour les librairies électroniques reste la question du prix unique du livre . 
La question est double : à l'intérieur du territoire français et du point de vue du commerce international. 
Au niveau national, la polémique repose sur le prix du transport et la concurrence faite à ce niveau. Cette concurrence, en faisant varier le prix du livre aboutit à une remise en cause du principe du prix unique. Sur ce sujet deux écoles se distinguent : celle qui considère que le prix du livre doit être le prix libraire, avec les 5 % de remise, augmenté du prix du transport ; celle qui pense que la librairie en ligne est un service à part entière, distinct, et que le lecteur de Pornichet n'a pas à payer les frais de la librairie du boulevard St Germain. Dans ce deuxième cas, la concurrence sur les prix du transport cache le fait que le prix en ligne est devenu libre. 
L'aspect international : l'essentiel reste le risque de détournement (du prix unique) par des librairies établies hors du territoire français ( et si possible à la frontière comme Proxis, en Belgique). La Commission de Bruxelles pourrait imposer le fait que le prix soit fixé par le pays d'origine, ce qui de fait limiterait le prix unique au territoire national et pourrait mettre fin au principe du prix unique. 
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Sources: - Sur ce sujet décidément de grande actualité a eu lieu une table ronde de Livre Hebdo le 25 novembre 1999 : «librairies en ligne contre librairies en ville».  
Les développements rapides du commerce de livres en ligne n'ont pas suscité de réels débats et les libraires  n'ont pas exprimé de grande inquiétude par rapport à ces questions. Un étonnant consensus s'est dégagé chez les orateurs : «ces librairies sont complémentaires et non concurrentes, rien ne peut remplacer un bon libraire».  
- Livre Hebdo du 3/12/99  
- les suites du rapport Cordier sur le site du Ministère de la Culture et de la Communication : [http://www.culture.gouv.fr] et le forum sur le livre numérique : [http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/forum/livre-numerique/ 
- [http://www.zazieweb.com 
- la liste de diffusion : [http://listes.cru.fr/arc/biblio-fr@cru.fr] évoque régulièrement le sujet. 
Clics officiels: [http://www.alapage.com 
[http://www.alibabook.com 
[http://www.bdphilia.com 
[http://www.bol.fr 
[http://www.chapitre.com 
[http://www.decitre.fr 
[http://www.fnac.com 
[http://www.furet.com 
[http://www.lavoisier.com 
[http://www.livre-a-paris.com]
   
  
 
© 19clics - décembre 1999
Les pictos sont d'Agnès Lanchon